Événements

Conférence sur l’usine du futur

Dans le cadre des Rendez-Vous Scientifiques du laboratoire TIMR (Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable), le jeudi 30 mars, à 10h30, amphi L103 au centre Pierre Guillaumat, venez assister à la conférence de Jean Pierre DAL PONT, président de la SFGP (Société Française de Génie des Procédés) au sujet de « L’Usine du Futur« .

Le Génie des Procédés acteur d’une Industrie durable
à l’ère de la révolution numérique

Le Génie des Procédés contribue par ses concepts, ses méthodes, à concevoir, construire, opérer, améliorer des Outils industriels (usines, ateliers ) des Industries éponymes (IP); Chimie, Pharmacie, Cosmétique. Une usine résulte d’un investissement physique (capitalistique) dont l’Entreprise prend le risque financier pour mettre sur les marchés des produits à valeur d’usage dans l’espoir d’un gain (retour sur Investissement ).
Le processus d’Industrialisation désigne l’ensemble des processus mis en jeu pour passer de recherches à l’outil Industriel. C’est un ensemble d’étapes qui font appel aux fonctions de l’Entreprise industrielle (EI) façonnée il y a plus d’un siècle par des Personnalités comme Taylor, Fayol ,Edison, Ford.
Les EI des pays développés ont subi au cours de la deuxième partie du XXème siècle de profondes mutations dues à l’avènement de l’Informatique, de nouvelles techniques de management, de technologies majeures, de la prise en compte du développement durable (chimie verte ), de la mondialisation qui a entrainé une compétition effrénée à l’échelle du globe qui se poursuit à l’heure actuelle. Le processus d’industrialisation est devenu mature fin du XXème siècle .
Cependant les crises financières, politiques, énergétiques, la rareté de certaines ressources ou supposée telle, l’avènement des gaz de schistes ont, entre autres, créé un climat d’incertitude dont les EI des pays développés doivent tenir compte pour garantir leur pérennité .
Si les outils d’industrialisation classiques (les fondamentaux ) restent toujours valables, le besoin en innovation, la nécessité de réduire les coûts, d’être le premier sur le marché (first on the market), les contraintes environnementales, les aspects RSE ont changé la donne. De nouvelles notions ont vu le jour, des notions plus anciennes ont pris une nouvelle vigueur : notion de flux, d’analyse systémique, d’analyse de la valeur, de ”supply chain”, d’intensification de procédé, de construction modulaires… sans oublier les “délocalisations “ et les problèmes d’emploi qu’elles induisent .
Plus récemment l’avènement de ce qu’il est courant de nommer “révolution numérique”, “digitalisation” s’est surimposé sur le schéma qui vient d’être silhouetté.
On en vient à parler d’ « usine du futur », d’usine 4.0, de “smart manufacturing “ reconnaissant par là que l’outil de production est créateur de richesse; la France qui a misé sur les « services » en fait l’amère expérience. Le “numérique“ impacte le fait industriel en profondeur .
C’est ce que l’auteur essaiera d’ éclairer à partir d’exemples. Son exposé vise davantage à la réflexion qu’au dogmatisme qui ne saurait être de mise. La « révolution numérique » n’a pas fini de faire parler d’elle tant du point de vue technique que sociétal .