Vaccins anti-SARS-CoV-2

Publié par Jean Claude D'Halluin, le 13 janvier 2021   730

A ce jour, il n’y a pas de traitement médicamenteux efficace contre le SARS-CoV-2 contrairement à d’autres virus. Le sida (VIH) est soigné mais non guéri par une trithérapie dirigée contre la rétro polymérase et deux protéases. Il n’y a pas d’inhibiteurs de la réplication virale comme pour les virus de la grippe ou de l’herpès. Cette absence est sans doute liée à la présence d’une exonucléase 3′-5′ qui permet de corriger les erreurs de copie de l’ARN du SARS-CoV-2. Les anti-protéases virales, utilisées dans d’autres infections virales (VIH, Ebola), ne sont pas efficientes pour inhiber la formation de nouveaux virus.

La seule piste spécifique actuelle est l’utilisation soit de sérum de patients, soit des anticorps monoclonaux. À partir de sérum de patients, plusieurs équipes ont identifié les épitopes* (* voir glossaire) les plus réactifs de la protéine S (spicule) présente sur l’enveloppe virale. Cette dernière protéine est responsable de l’attachement du virus au récepteur cellulaire puis de la fusion des membranes, permettant l’entrée du virus dans la cellule. De nombreux sites O- et N-glycosylation sont présents sur cette protéine, au moins 9 sites d’O-glycosylation et 17 de N-glycosylation possèdent au moins un glucide.

L’approche la plus prometteuse pour éradiquer ce virus est l’obtention de vaccins mais aussi d’une vaccination d’une fraction importante de la population mondiale (70-80% uniformément répartie). Selon un bilan de l’OMS, au 24 décembre, il y a 172 candidats vaccins dont 61 en essais cliniques Parmi ceux-ci 11 sont au moins en phase 3*. Le tableau 1 présente les différents types de candidats vaccins dont ceux en cours d’essais thérapeutiques (phases cliniques) et/ou en cours d’utilisation après une autorisation de mise sur le marché donnée par agence sanitaire comme la FA aux États-Unis.

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