Sciences au féminin : au-delà des idées reçues à Charles de Gaulle (Compiègne)

Publié par Matthieu Bellanger, le 18 novembre 2024

Chères lectrices, chers lecteurs,

"Sciences au féminin" a récemment posé ses bagages au LPO Charles de Gaulle de Compiègne. Nous remercions chaleureusement Mme Bénameur, référente égalité filles-garçons dans  l'établissement, d'avoir pris le temps de rédiger ce texte et de prendre des photos.

Bonne lecture !

« Les maths, c'est pas pour les filles ».

« Les filles sont davantage faites pour les carrières littéraires ».

Pour que ces propos disparaissent définitivement de l’espace public, les élèves de Seconde et de Première générale ont participé à une action éducative, du 4 au 21 novembre 2024, dans le but de déconstruire les stéréotypes de genre dans l'orientation, particulièrement dans les domaines scientifiques.

Ce travail s'est articulé autour de l'exposition "Sciences au féminin", présentée devant le CDI et disponible en libre accès pour tous les élèves. Conçue par l'association Ombelliscience, l’exposition comportait deux parties :

- Un état des lieux de la présence des femmes en sciences, éclairé par un contexte historique

- Des portraits de femmes picardes exerçant des métiers scientifiques et techniques diversifiés (témoignages sur leurs métiers, parcours et conseils).

L'exposition a permis aux élèves de prendre conscience des préjugés de genre persistants en sciences. En présentant des témoignages de femmes scientifiques locales, elle a aussi offert aux élèves, en particulier aux filles, des exemples concrets et inspirants. Enfin, les élèves ont pu découvrir la diversité des métiers scientifiques accessibles en Picardie, élargissant ainsi leurs perspectives d'orientation.              

Le travail mené s'inscrit dans un contexte où les stéréotypes de genre continuent d'influencer fortement les choix d'orientation des élèves. Au lycée, en 2023-2024, en Terminale, seulement 24% des filles ont suivi la spécialité Mathématiques contre 45% des garçons et uniquement 2% des filles ont suivi celle de NSI (Sciences de l’informatique) contre 25% des garçons. L’intériorisation des stéréotypes de genre conduit à une autocensure extrêmement puissante.

Il est donc important de combattre ces idées reçues et d’encourager une orientation basée sur les centres d’intérêt et les compétences individuelles plutôt que sur des préjugés liés au genre.

Mme Bénameur, référente égalité filles-garçons au LPO Charles de Gaulle (Compiègne)