Rencontre Sciences, innovations, société : un foisonnement d'échanges, d'idées et de projets !
Publié par Ombelliscience -, le 25 mars 2020 1.3k
Le 13 février dernier, 167 acteurs impliqués dans le partage des sciences et techniques en Hauts-de-France se sont réunis à Arras.
Le temps d’une journée, ils ont découvert la diversité des structures engagées en culture scientifique, technique et industrielle (CSTI), échangé avec d’autres acteurs de leurs territoires et partagé leurs expériences. Parmi les participants, les plus représentés ont été les centres et musées de sciences et techniques suivis des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, des bibliothèques et des associations d’éducation populaire. Etaient également présents : des acteurs de l’environnement, du secteur culturel, des fablabs, de l’Education Nationale et des institutions publiques.
A l’issue de cette première édition, 70% des participants se sont dits « très satisfaits » et 29% « satisfaits »(1). 66% d’entre eux sont repartis avec autant voire plus de ressources que ce qu’ils étaient venus chercher (contacts de potentiels partenaires, idées pour de nouveaux projets, meilleure connaissance des acteurs actifs en région).
La journée s’est divisée en trois temps :
-une matinée de tables rondes pour présenter des expériences et résultats d’enquête,
-un espace ressources le temps du déjeuner
-un après-midi d’ateliers pour favoriser la rencontre et agir ensemble.
A la table ronde « Peut-on parler de sciences sans être scientifique ? », les quatre expériences relatées ont montré que partager les sciences ne repose pas tant sur la détention de savoirs que sur l’habileté à les transmettre. Pour les participants, le médiateur scientifique tient sa légitimité de « sa proximité au public » et de sa capacité à admettre qu’il ne sait pas.
Les trois témoignages de la table ronde « Comment partager les sciences dans sa commune ou son interco’ » ont illustré les motivations de collectivités à soutenir la culture scientifique : favoriser la réappropriation culturelle de l’industrie et susciter des vocations dans ce secteur, transmettre une passion et des connaissances en astronomie et en sciences ou encore valoriser la mémoire d’un métier et d’un patrimoine industriel et fluvial.
Face au cloisonnement des savoirs maîtrisés par des spécialistes, différents professionnels s’activent pour rendre les sciences accessibles à tous. Comme ils en ont témoigné lors de la table ronde « Valorisation », « médiation », « vulgarisation » : de quoi parle-t-on ?, ils ne nomment pas tous leur activité de la même manière. Néanmoins tous ont à cœur de participer au dialogue « sciences-société », une expression derrière laquelle ils appellent à se regrouper afin de gagner en visibilité.
Amanda Dacoreggio a ouvert la 4ème table ronde intitulée « Comment amener les sciences et techniques au plus près des habitants ? », pour présenter l’étude qu’elle a menée sur la médiation scientifique et technique de proximité en Hauts-de-France(2). Puis, 3 représentants de structures enquêtées ont témoigné des moyens trouvés pour « se lancer » dans la médiation scientifique : emprunt d’outils, appel à un médiateur scientifique extérieur, participation à des événements tels que la Fête de la Science, mise en confiance des équipes au fil des activités ou encore embauche de personnel qualifié.
L’après-midi, les participants se sont répartis en trois ateliers.
L’atelier n°1 a attiré 40 acteurs pour des « Rencontres rapides » destinées à trouver des partenaires ou bénéficier de conseils et d’idées.
L’atelier n°2 « Faisons connaiScience et tissons des liens entre nous sur le territoire des Hauts-de- France » a réuni plus de 70 participants. Ils se sont d’abord livrés à une analyse collective de la carte des Hauts-de-France remplie pendant la journée par l’ensemble des structures présentes. Après avoir souligné les biais de cette carte(3), les constats dressés ont été les suivants : concentration des structures de CSTI dans les métropoles amiénoise et lilloise, présence de zones blanches dans l’Aisne, le Pas-de-Calais, le Nord de l’Oise, l’Est de la Somme, concentration des structures autour des pôles universitaires, faible représentation des acteurs de l’environnement, absence des associations en milieu rural et des acteurs industriels en général et faible représentation de l’Education Nationale. Dans un deuxième temps, les participants ont recensé les actions et outils existants pour mailler le territoire (un tableau des différentes contributions est en cours de réalisation). Puis, chaque groupe a imaginé des actions à créer pour couvrir encore davantage les territoires de la région. Parmi ceux-ci un annuaire référençant tous les acteurs de CSTI et des outils pour accroître la visibilité des structures ont été fortement plébiscités.
L’atelier n°3 « Les fablabs, des lieux de culture scientifique et technique ? » a réuni une quarantaine de participants dont une majorité issue de collectivités et seulement un tiers de structures dotées de fablabs. Les animateurs, issus du fablab La Machinerie à Amiens, ont d’abord expliqué ce qu’est un « laboratoire de fabrication numérique ». Ils ont ensuite rappelé, comme le montre l’enquête menée par Ombelliscience en 2019, que les fablabs participent à la diffusion de la culture scientifique et technique via la médiation numérique. Dans la dernière partie de l’atelier, des discussions en petits groupes ont permis d’identifier : les motivations à créer un fablab, ce que produit un tel lieu et les problèmes rencontrés pour les mettre en place.
Pour cette première édition des rencontres régionales le bilan est globalement positif mais nous avons d’ores et déjà listé les points à améliorer pour l’an prochain. Vous avez été nombreux à trouver trop court le temps dédié aux échanges et à la découverte d’outils pédagogiques. En gros, vous en voulez encore ! Et ça tombe bien, parce qu’on remettra ça ! En attendant, un bilan détaillé de cette journée sera prochainement disponible.
Voir les photos de la journée Photos © Jérôme Halâtre
#RencontreSISHdF
Nous remercions particulièrement tous ceux qui ont rendu cette journée possible : les équipes de l’Université d’Artois et de l’IRTS, les animateurs des tables rondes et ateliers de cette journée, celles et ceux qui ont animé des stands dans l’espace ressources et les différents témoins sur les tables rondes matinales. Merci également aux secrétaires d’ateliers et tables rondes et à Amanda Dacoreggio pour leur aide dans la réalisation de ce 1er compte rendu.
(1) Chiffres obtenus à partir du questionnaire d’évaluation rempli par 107 des 167 participants.
(2) L’ensemble des résultats de cette enquête et le rapport sont à retrouver sur notre site ici.
(3) Elles ne représentent pas toutes les structures investies dans le partage des sciences et techniques mais seulement celles présentes le 13 février.