L'arbre, le buisson et la toile
Publié par Université de Picardie Jules Verne, le 30 avril 2024 320
Le 29 et 30 novembre s’est déroulé le colloque interdisciplinaire organisé par Catherine Grall, « L’arbre, le buisson et la toile » à l’Institut Faire Faces. Nature, imagination, partage et réflexion étaient les maîtres-mots de cette rencontre.
Catherine Grall, chercheuse en littérature générale et comparée au Centre d’Études des Relations et des Contacts Linguistiques et Littéraires (CERCLL-UPJV), avait pour objectif de réunir autour d’une thématique importante, des chercheurs et chercheuses de différentes disciplines.
Les scientifiques et le public ont pris le temps de comprendre pourquoi l’arbre, le buisson et la toile nous inspiraient, et pourquoi il était temps d’en parler. Ils ont été amenés à échanger et à partager sur l’importance et l’ambivalence de ces trois thèmes.
De la philosophie à la neurologie, les chercheurs ont admis l’importance de ces éléments et le danger qu’ils encourent avec le réchauffement climatique. Les aspects de sciences naturelles ne sont pas réservés aux botanistes et aux climatologues.
Par ailleurs, pour les intervenants, bien plus que des éléments naturels, ces trois thèmes sont des méthodes d’organisation et des sujets littéraires et artistiques. Par exemple, la littérature et l’informatique se sont inspirés de l’arbre, la mythologie et les mathématiques de la toile...
Lors de certaines interventions, il s’agissait notamment de comprendre pourquoi l’humain utilise ces éléments pour structurer sa pensée. D’après les chercheurs présents, l’arbre, le buisson et la toile ont des architectures cadrées et pointilleuses, qui nous insistent à les utiliser pour créer des schémas.
Néanmoins, au-delà de l’aspect technique, il s’agirait aussi d’une preuve que l’homme s’inspire de la nature pour créer. Selon Madame Céline Hervet, philosophe pour le Centre Universitaire de Recherche de l’Action Publique et le Politique (CURAPP-UPJV), « ils traduisent la façon dont l’humain utilise des formes naturelles pour penser les formes humaines ».
Ensuite, les interventions se sont accordées pour dire que l’arbre, le buisson et la toile étaient des éléments mystérieux et ambivalents. En effet, pourquoi l’arbre est-il rassurant, mais la forêt effrayante ? Pourquoi la toile est-elle fascinante, mais l’araignée est repoussante? Quelle est la définition de l’arbre ? Qu’est qui différencie l’arbre du buisson ?...
Certaines questions resteront sans réponse.
Dès lors, une grande question reste en suspens : est-ce que le regard du public et des chercheurs a changé à la suite de ce colloque ?