Enquête sur les sciences en bibliothèque : des résultats qui intéressent en Ile-de-France

Publié par Ombelliscience -, le 19 octobre 2020   980

Le 24 septembre dernier, Ombelliscience a participé à la rencontre professionnelle « La culture scientifique en bibliothèque » à l’invitation du Réseau des bibliothèques de Montreuil (93), également copilote du Festival Sciences Infuses.


Amanda Dacoreggio, chargée de mission observation chez Ombelliscience, a partagé une extraction des résultats de l’enquête pilotée en 2019 concernant les bibliothèques investies dans la médiation des sciences et techniques en Hauts-de-France. Cette présentation a suscité de riches échanges avec la trentaine de bibliothécaires présents.

Ils soulèvent plusieurs points communs avec leurs homologues des Hauts-de-France :

  •  les thématiques liées aux sciences et techniques relevées dans notre étude qui intéressent le plus les publics selon les bibliothécaires (environnement, numérique, santé)

 et

  •  les actions qu’ils mettent le plus souvent en place (ateliers, conférences, expositions).


La discussion s’est ensuite orientée sur le sentiment de concurrence avec internet ressenti par les professionnels du livre et de la lecture. Plusieurs participants invitent à le déconstruire arguant que le foisonnement d’informations permis par Internet rend leur métier d’autant plus nécessaire en tant que « sélectionneur » de documents et « prescripteur » de sources fiables.

Un second débat s’est ouvert sur ce que les professionnels appellent le fonds scientifique. Quelles cotes de la classification Dewey y intégre-t-on : la cote 500 (« sciences exactes ») uniquement ? Y ajoute-t-on la 600 (« sciences appliquées, techniques ») ? intègre-t-on également la cote 300 (« sciences sociales »), 000 (« informatique »), 900 (« géographie, histoire »), voire 100 (« philosophie, psychologie »)… Même question dans les lieux de lecture qui adoptent des classements thématiques : quelle place donner aux sciences sociales dans les fonds scientifiques ? Partager sur les choix de classification entre bibliothécaires, voilà un chantier qu’il serait peut-être intéressant d’ouvrir…


La seconde partie de la matinée a été consacrée à l’expérimentation de deux ateliers pour faire des sciences en bibliothèque : la grainothèque et l’atelier herbier. Les participants sont partis en expédition autour de la bibliothèque pour cueillir des plantes qui poussent dans les massifs urbains, au milieu du béton. Puis ils ont essayé de les identifier grâce à une sélection de livres proposée par l’animateur, et enfin, de les « cartographier » sur un plan schématique. De quoi leur montrer qu’avec peu de choses il est possible de s’initier aux sciences naturelles !